Je pense avoir déjà raconté à deux ou trois reprises pourquoi j’ai commencé ce site : un besoin de raconter, un besoin de présenter un autre point de vue sur mon sujet de prédilection, une envie, aussi, de relever et transmettre des informations qui ont participé à modeler ce que je suis, ce que je sais aujourd’hui. Quand je me suis lancé, un site qui était encore en ligne m’a servi de référence. Je m’en suis éloigné avec le temps, il faut dire que le dernier billet y avait été posté en août 2023. Rien de trop alarmant a priori, le site avait déjà vécu des pauses parfois longues, mais son autrice avait toujours repris. Je suis patient, je peux attendre. Et puis, pour retrouver son autrice et suivre un peu son actualité, j’ai créé un compte sur Instagram, un compte qui allait me faire découvrir beaucoup, beaucoup d’autres personnes. Cette autrice, par contre, était peu active, j’allais apprendre qu’elle avait des problèmes de santé, auxquels j’attribuais son silence.
Quelle fut l’influence de ce site ? Je l’ai cité à plusieurs reprises, notamment à cause de l’histoire de cette femme qui donnait à certains de ses textes une force que je ne pouvais pas donner aux miens. Mais elle m’a influencé à des degrés un peu plus profonds : tout d’abord, c’est chez elle que j’ai eu la confirmation que mes vagues souvenirs de ousontlesbas au sujet du choix d’un porte-jarretelle étaient bons, c’était peut-être un biais de confirmation, mais elle me semblait plus crédible que les pseudo-expertes de magazines féminins en ligne qui ne connaissaient des bas que ce que les catalogues La Redoute1 en proposaient. Ensuite, c’est à travers elle que j’ai découvert le site et les produits de la Dame de France, à l’heure où je rédige ces lignes, je lui suis d’autant plus reconnaissant que je porte un de ces serre-tailles et j’en suis toujours aussi heureux. Enfin, dernier point, elle m’a donné l’inspiration directe d’un article, un seul parmi les presque 300 que j’ai publiés ici à ce jour, mais peut-être un de mes préférés à ce jour, quelques lignes que j’ai écrites sur ce fétichisme si banal, mais pour moi si particulier. Un article que je lui ai dédié, à elle, à certaines de autres femmes qui, à un moment ou à un autre, ont été ses amies, et aux autres.
Hier soir, je me suis rendu compte que son site n’existait plus.
Hier soir, je me suis rendu compte que son compte Instagram avait, lui aussi, disparu.
C’est une fatalité sur l’Internet, les sites, les pages sont comme les gens, ils évoluent, vont et viennent, s’en vont et s’en viennent, si une page, si un site, si un article vous plaît, n’hésitez pas à le mettre de côté. C’est valable pour celui-ci aussi.
J’espère par contre qu’elle-même est toujours là, qu’elle a choisi de s’éloigner pour pouvoir se consacrer à d’autres priorités plus importantes, comme passer du temps avec sa fille.
Dans tous les cas, je voudrais la remercier pour ce qu’elle a pu, bien involontairement, m’apporter. Madame, je ne sais pas si vous lirez ces lignes, je ne sais même pas si vous pourrez les lire, mais le cas échéant permettez que je m’incline bien bas devant vous.
Merci.
Le site mesbasetmoi n’est plus en ligne. Pour l’instant il reste dans mes liens, simplement rayé. Si vous cliquez dessus, vous tomberez sur une page d’erreur.
Je ne sais pas encore si je garderai cet article précis en ligne, à un moment il perdra peut-être tout son sens, dans ce cas je le supprimerai simplement.
- ou leurs équivalents modernes ↩︎
