Oui ? Non ? La question se pose, la question n’est pas posée, tant qu’elle reste dans l’air, tout est possible. Demander, c’est exiger de choisir, c’est donc exiger de tuer des possibles. « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son propre détriment », disait un homme politique très doué pour rester dans le flou, est-il raisonnable de toujours chercher à savoir…?
Parce-que si la réponse est « oui », tout ira bien, c’est sûr. On entrera dans une forme d’inconnu, évidemment, comme après tout changement, mais c’est ici l’inconnu « désirable », ou plutôt, désiré, espéré, voulu, rêvé… donc peut-être, in fine, décevant. La réalité n’est jamais tout à fait aussi bleue que le rêve, elle prend toujours une teinte au mieux légèrement différente… « Prends garde à ce que tu souhaites, ça pourrait t’arriver ». Mais quoi alors, on ne souhaite plus rien, de peur d’être déçu ? Ça va pas nous faire avancer, cette histoire !
Et si la réponse est « non »…? Est-ce que c’est la fin de l’espoir ? Est-ce que ce petit mot en trois petites lettres ça sonner le glas du rêve ? Ça va dépendre, si c’est un « non » négociable ou non, ça va dépendre de l’éventuelle négociation, ça va dépendre de la discussion… si la discussion reste ouverte, si le « non » n’est pas une fermeture définitive, comme c’est trop souvent le cas.
En attendant, je ne sais pas… et j’ai peur de demander, peur de subir une fois encore, peut-être pour le dernière fois, ce « non » que j’ai subi une fois déjà… Pour l’instant, tout reste possible. Jusqu’à quand ?
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