Un article recopié du Figaro du 30 juin 1938, lu dans « l’Aventure du XXe siècle », ISBN 2.85108.660.X
Y a-t-il un moyen, nous demande une lectrice, de prolonger l’existence des bas, que je trouve, pour ma part, trop éphémère ?
Opinion qui trouvera sans doute bien des échos… Puissions-nous continuer à la modifier heureusement, en apportant le secours et l’expérience des gens du métier :
- Ne pas prendre une pointure trop petite, surtout du pied.
- Ne pas les laver à l’eau trop chaude (qui détériore la couleur), et les nettoyer très souvent (sinon la transpiration les brûle et la marche les déforme).
- Quelques femmes ont pris l’habitude, afin qu’ils paraissent plus fins encore, de porter leurs bas à l’envers. Mais nous permettra-t-on un autre petit conseil ? Celui de toujours vérifier la couture intérieure, aussi bien à l’achat que par la suite : souvent, des fils s’en échappent.
Note du XXIe siècle : il faut garder à l’esprit que cet article est antérieur à l’arrivée du bas en nylon, qui date de 1940 : en 1938, les bas étaient en soie pour les plus luxueux, ou en rayonne (autre nom de la viscose) pour les plus communs. Je pense pour ma part que l’inquiétude exprimée par la lectrice s’applique plutôt à des bas en rayonne, d’une qualité notoirement inférieure aux bas en nylon qui viendront peu de temps après.
Mon ouvrage de référence ne garde pas de trace du fameux « nylon’s day », ou furent commercialisés les premiers bas en nylon aux États-Unis en 1940. L’actualité de cette année précise était malheureusement trop riche en France pour s’intéresser à ce qui n’était à l’époque qu’un épiphénomène.
Il est intéressant de noter que la question de l’époque est en fait une question qui reste très actuelle, même si la motivation a pu changer.

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