Émotion

Mon épouse est en voyage. Les enfants sont à l’école. De mon côté, je suis en télétravail, seul à la maison. Et je me souviens… Je me souviens de soirées passées seul à la maison, dans ma vie précédente. Longues soirées, dans la pluie et la nuit de l’hiver parisien, où je m’occupais de suspendre le linge pendant que ma compagne de l’époque était de sortie, un cours quelconque, une réunion qui s’éternisait, un pot avec des copines, que sais-je… moi, à l’époque, je piochais dans ses tiroirs. Bas – je ne lui avais acheté que des bas extensibles de Gerbe, couleur chair ou nude, parfois un peu brillants. Porte-jarretelles – elle était surtout équipée en Aubade, je les lui avais achetés alors que je ne savais pas encore choisir cet élément important, mais elle avait un serre-taille rose que j’aimais beaucoup1. Et je profitais de sa taille pour lui emprunter aussi, en tout bien, tout honneur bien sûr, une de ses jupes longues que j’aimais bien voir sur elle. Pour les chaussures, un problème de pointure rendait tout emprunt impossible, ce qui est dommage, elle en avait qui me plaisaient beaucoup. Mais si notre tour de taille était similaire, nos pieds ne l’étaient pas… Je me souviens aussi de longues heures passées dans cette tenue à démêler une écharpe en soie que j’avais achetée au Vietnam, sans savoir à l’époque que ce « nous » était, précisément dans ces moments, en train de redevenir un « je ».

Je me souviens, et je reprends un peu de ces anciennes pratiques. Mon épouse est beaucoup plus petite que moi, sa garde-robe ne m’est pas accessible, je me passerai de tout ça. En-dessous, par contre, j’ai essayé son serre-taille. J’ai le même, à moi, mon serre-taille, même si le mien est 2 tailles plus grand. Pourtant, je ne ressens aucun inconfort à porter le sien, plutôt une forme d’émotion que je n’ai plus vraiment avec le mien, un maintien aussi auquel je ne suis pas habitué et qui, à la réflexion, me convient bien. Je crois qu’à l’avenir je poursuivrai ces explorations, pas forcément avec la lingerie de mon épouse, tant qu’elle n’aura pas envie de porter des bas je ne vais plus lui en offrir, ça sera avec la mienne2. Curiosité vis-à-vis des gaines, guêpières et corsets – je crois pour l’instant qu’il est raisonnable d’en rester aux premières, pour avoir une bonne guêpière ou un corset correct il faut des moyens que je n’ai pas – ceci dit, il faut ces moyens aussi pour en acheter des mauvais, les prix qu’on trouve dans ce domaine sont fous !

J’ai regardé ce matin les guêpières sur un site de vente en ligne, ce vêtement, censé épouser les formes, soutenir la poitrine et surtout souligner la taille, est proposé par certains fabricants en ne tenant compte que du tour de poitrine et du bonnet… Comment peut-on proposer une telle pièce sur ce seul critère ? Je peux me tromper, mais il me semble qu’il est déjà un peu limite pour un soutien-gorge ! Et c’est vendu 150€, en promotion… bref, j’en reparlerai peut-être plus tard.

Quant à, tout de même, aller plus loin dans le « travestissement »…? Je crois que pour l’instant je vais poursuivre mes réflexions ici… mais je n’exclus pas quelques expériences. Je vous en reparlerai bientôt !

  1. avec lequel, au passage, elle a eu un « accident » qui l’a dégoûtée à jamais d’en porter en dehors de la maison, j’en reparlerai sans doute. ↩︎
  2. il faut dire que je n’éprouve aucun attrait pour le fait de porter culottes ou autres pièces du vestiaire féminin, je reste bêtement bloqué sur quelques différences anatomiques dont on a tendance à nous dire aujourd’hui qu’elles ne voudraient rien dire… je suis un vieux rétrograde : je pense qu’elles ont leur importance. ↩︎


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