Les dames du metal – une conclusion

Je ne m’interdirai pas à l’avenir d’en reparler, mais je crois que j’ai fait à peu près le tour des groupes que je voulais partager avec vous. Je vous propose donc pour clore ce cycle une dernière série de vidéos, à l’heure où je rédige cette introduction je pense qu’il y aura surtout des artistes que j’ai déjà mentionnés, soit pour approfondir un sujet quand je n’en ai parlé qu’en passant, soit parce-que depuis l’article que je leur ai consacré ils ont publié de nouvelles vidéos que je me dois de partager avec vous.

Commençons par Arven. J’en ai parlé au passage en lançant cette série, précisant que je n’en parlerai plus. C’est raté. Même si le groupe est aujourd’hui séparé j’aime bien de temps en temps écouter un de leurs titres. Commençons par un titre tout en douceur, Rainsong (il n’a rien à voir avec le titre de Jimmy Page et Robert Plant). Dans une version en concert, une autre prise de cette chanson existe, mais elle combine le son du studio avec des images en concert, le résultat est assez moyen.

Un peu plus pêchu avant de passer au groupe suivant – Arven est vraiment rare sur YouTube, je vous propose Believe, une rareté dans la carrière du groupe, il semble que ce soit leur seul clip… cette vidéo se trouve sur la chaîne officielle du groupe, si vous allez voir vous verrez que c’est relativement pauvre. Les deux albums sont cependant assez agréables à écouter !

Je vous avais parlé d’Amanda Sommerville à deux occasions : dans mon article sur Epica, et quand j’ai mentionné Exit Eden. L’activité de la dame ne se limite pas à ces groupes, elle est connue pour son intervention sur bon nombre d’albums de metal symphonique. Mais ça ne l’empêche pas, parfois, d’occuper le haut de l’affiche !

Pour commencer je vous propose un duo avec Michael Kiske, qui était à l’époque où cette chanson a été enregistrée à la foix ex et futur chanteur du groupe allemand Helloween : Walk on Water. Et non, désolé, aucun lien avec un quelconque titre de Deep Purple, il s’agit ici plutôt d’une sorte de ballade metal un peu pêchue.

Je vous propose ensuite une prise lors d’un concert en trio dans le cadre de la première édition du festival allemand « Rock meets classic » – je suis désolé, les chanteuses n’ont à l’époque pas semblé assez importantes pour être notées sur le programme du festival. Leur reprise du titre Alone, du groupe Heart, me semble tout à fait sympathique. Et pas seulement parce-qu’elle fait l’impasse sur les choucroutes capilaires des années 80 !

Autre exemple avec cette reprise du classique de Kate Bush, Wuthering Heights, avec le groupe brésilien Angra. Elle y remplace et y rend hommage au chanteur historique du groupe, André Matos, décédé prématurément en 2019, dont cette reprise était un classique – clairement pas le titre le plus « metal » du groupe, mais de loin le plus iconique. S’il y a peu de vidéos de lui chantant cette chanson, mais je vous recommande chaudement d’y jeter une oreille curieuse si la chanson vous plaît, il a su rendre un bel hommage à l’original.

Apparemment, elle a aussi monté un groupe autour d’elle, nommé Trillium. Avec ce groupe, elle propose notamment la chanson suivante, Time to Shine, où prend pour une fois la vedette. Seule. Et où elle montre l’étendue de ses capacités dans un registre plus metal.

Je pourrais vous proposer aussi ses collaborations avec Epica (vous vous souvenez qu’elle a fait partie des chœurs lors de l’enregistrement de leur premier album, non ? Voir la vidéo « We will take you with us« , ils étaient tout jeunes à l’époque !), ou d’autres groupes : After Forever, Avantasia, Kamelot…

Petit tour du côté des anciennes chanteuses de Nightwish, en commençant par Annette. Celle-ci a tenté une carrière solo, puis a rejoint un groupe qui produit assez peu, mais avec toutefois l’un ou l’autre titre intéressant. Elle souffre toutefois d’être la moins appréciée des chanteuses de Nightwish et ne peut donc pas trop capitaliser sur ce fait. Pourtant, avec son groupe actuel, the Dark Element, elle a notamment chanté un titre assez proche de ceux d’Imaginearium, à mon avis c’est là qu’elle a donné le meilleur d’elle-même !

Un autre titre avec la même formation : Not your Monster. Là aussi, j’ai bien peur que la comparaison avec Nightwish ne soit inévitable, et je trouve que cette chanson aurait pu être sur un successeur à Imaginaerum

Moins de synthé, moins symphonique, toujours fidèle au style, je vous propose le clip officiel de Rapture, qui est un morceau relativement récent, sorti sous son nom en 2024.

Passons ensuite à Tarja. Elle a eu plus de chance qu’Annette : au moment de son éviction du groupe elle était très connue et populaire en Finlande, et elle était au sommet de sa popularité dans le monde metal – chose qui a assez peu changé à ce jour. Elle a donc enchaîné les albums sous son nom, voici quelques extraits de sa carrière.

En commençant par un des premiers titres de sa carrière solo, mélangeant opéra et metal, qui a montré qu’en dehors de Nightwish, elle avait encore son mot à dire. I Walk Alone, ici en concert à Buenos Aires en 2012.

Je pense que je vous proposerai d’autres morceaux de Tarja seule plus tard, mais pour l’instant j’aimerais vous la présenter aussi à travers le prisme de ses collaborations. La première que j’avais découverte était avec Within Temptation, à travers le titre Paradise (what about us?). Ce qui est sympa, c’est que le groupe est actuellement en tournée européenne1, et que Tarja participe à cette tournée. Ceux qui ont un billet peuvent donc voir ce duo entre Tarja et Sharon, deux géantes sur scène en même temps.

Si ce n’est pas vraiment une surprise de trouver Tarja sur Paradise, après tout, elles chantent ce titre en duo sur l’album, ça l’est un peu plus sur cet autre titre, un classique du groupe (est-ce que je vous l’avais proposé quand j’ai parlé de Within Temptation ? Il faudrait que je vérifie) : The Promise.

Est-ce qu’on peut dire que Muse est un groupe de metal ? Sans doute, j’en sais rien, tout ce que je peux dire c’est que c’est un groupe que j’ai vu au Stade de France avec ma femme, et que… enfin, je m’égare un peu… rassurez-vous, on reste avec Tarja. Mais on va au Hellfest, pour changer, où a été filmée sa reprise de Supremacy.

Une petite dernière avec Tarja, que je ne peux décidément pas quitter comme ça… le temps a passé depuis son éviction de Nightwish, beaucoup de temps. Je ne sais pas quelles sont ses relations avec les membres de son ancien groupe, mais en tout cas, quand Marko est parti aussi, il a pu reprendre des duos avec elle. Et on dirait que ça lui a manqué. Pas de chanson qu’ils reprennent de leur époque Nightwish ici, mais un titre original du dernier album solo de Marko : Left on Mars.

Revenons sur des groupes dont j’ai déjà parlé, qui ne sont pas restés inactifs depuis… J’ai mentionné, à la fin de mon article sur Epica, un concert qu’ils allaient faire à Amsterdam avec un orchestre symphonique et des chœurs, la Symphonic Synergy, j’en ai peut-être même parlé directement en addendum juste après le concert. Le groupe a expliqué que c’est de cette manière qu’ils envisagent leur musique, au vu du résultat je ne peux que leur donner raison. Commençons si vous le voulez bien par un arrangement sur un titre symphonique, The Ghost in Me, qui est une adaptation de la Danse Macabre de notre bon vieux Camille Saint Saëns.

Durant ce concert le groupe a proposé un autre titre inédit, Arcana. Vous savez quoi ? Il est lui aussi disponible sur YouTube de manière tout à fait officielle. Je trouve que les bonnes choses sont meilleures quand on les partage, permettez donc que je partage ce morceau avec vous !

Dernier titre, et non des moindres, que je veux vous proposer de ce concert : Beyond the Matrix. Je crois vous avoir dit que c’est un morceau qui fonctionne extrêmement bien en concert, je crois cependant vous avoir proposé la version « unplugged ». Bon, pendant ce concert précis, ils en ont proposé une version qui est juste… s’ils en proposent une meilleure un jour, je crois que ce jour-là, je serai pape. Quand le metal rencontre la musique symphonique et le jazz, ça donne un truc complètement improbable… magnifique !

Un internaute a mis à disposition l’intégralité du concert sur YouTube. Je ne vais pas l’intégrer ici, l’objectif n’est pas de vous faire passer 2h à regarder une vidéo, mais si le groupe vous plaît vous pouvez le regarder par ici. Je les ai vus en concert, j’ai vu en ligne leur concert des 10 ans, mais celui-ci est vraiment particulier, l’intégration avec l’orchestre est vraiment bonne… j’ai passé un superbe moment à le regarder.

Restons aux Pays-Bas. Vous avez dû comprendre à la lecture de l’article que je leur ai consacré que j’ai un petit faible pour Blackbriar – si d’aventure vous achetiez le CD de leur dernier album à ce jour, vous y verriez mon pseudonyme, il y a de bonnes raisons pour ça… Ce n’est plus Halloween, mais ils ont sorti un nouveau clip que je ne peut m’empêcher de partager avec vous ! Floriography. Au passage, il me semble qu’outre leur activité de groupe de metal, ils produisent aussi des clips pour d’autres groupes, j’en avais vu un qui porte leur patte. Impossible de me souvenir du groupe, malheureusement…

Dernier groupe, que je vais juste mentionner pour celles et ceux qui aiment un bon gros death metal tour à fait classique : si ce n’est pas déjà fait, prêtez votre oreille aux brésiliennes de Crypta. Ce groupe est né de la rencontre entre la vocaliste/bassiste … avec la batteuse …. Elles ont décidé de travailler ensemble, il faut savoir que quand on veut monter un groupe de metal le plus dur est de trouver un batteur et un bassiste.

Que dire en conclusion…? J’ai bien envie de finir sur une boutade, un commentaire vu sur Threads. Au village, sans prétention, le metal a mauvaise réputation. Milieu vu de l’extérieur comme dopé à la bière et à la testostérone (ce qui est gentiment ironique), rempli de gros bourrins machos qui ne pensent qu’à se foutre sur la gueule (voir un pogo, ou ce qui se passe dans le “wall of death” d’Epica sur Consign to Oblivion). La réalité est bien sûr plus nuancée que ça. Des femmes de sont fait une place dans ce milieu, parfois en haut de l’affiche, et pas seulement pour apporter un peu de légèreté éthérée dans un sous genre. En pratique, j’ai vu il y a quelques temps un commentaire d’une femme, fan de metal, qui m’a bien fait rire : elle disait que le plus dur, quand on est une femme dans le metal, c’est d’être entourée de tellement d’hommes qui ont sans effort une plus belle chevelure qu’elle. Je sais pas pour vous, mais moi je trouve que ça fait réfléchir…

  1. désolé, leur date parisienne est passée… une partie de moi se dit qu’elle regrette de ne pas y être allé… il leur reste quelques dates en Europe mais ça se termine. ↩︎


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