L’intégriste du fétichisme
Patrick Lauret était le fondateur du « Club 50-60 » qui regroupait les passionnés du bas à couture et de la chaussure à talon aiguille. Il était, en France, le grand officiant du fétichisme. Tendance intégriste.
« L‘idée du Club 50-60 a germé dans le milieu des années 70, lorsque les femmes ont commencé à délaisser les articles qui me font vibrer : le bas à couture et le talon aiguille, une exposition de ma collection de chaussures a relancé la ferveur de quelques passionnés ; depuis, l’association ainsi créée compte en moyenne 70 membres1.
Notre revue « AIGUILLON » publie les photos primées, récits choisis, élections de Madame 50-60, et les thèmes de nos soirées.
Le flirt y est permis, mais une femme qui porte des bas n’est pas nécessairement plus facile à aborder qu’une autre. Le bas est élégant plutôt que sexy. Je le considère comme une parure dont la femme est consciente à tous moments, qu’elle marche, s’assoit ou monte en voiture… Certaines femmes en collant sont un appel au viol. Ce qui me déplaît dans le collant, c’est qu’il ne change rien à la nudité… ou si peu. Il faut donc être bien faite pour le porter tandis que, maigre ou grassouillette, on peut jouer de son physique avec des bas.
Moi-même, je porte des bas sous mes pantalons. J’en ai parlé dans Ciel mon mardi sur TF12. Cela m’a valu un courrier abondant d’hommes qui m’ont avoué être dans le même cas, mais en porte-à-faux avec leur entourage qui ne le sait pas.
Lorsque j’ai connu ma femme, elle ne portait pas de bas. Elle a découvert chez moi les piles de bas filés que je garde (j’en fais des coussins), et deux paires de talons aiguille, et n’a pas pu ignorer ce que je portais sur moi. Aujourd’hui, elle en met souvent, pour son propre plaisir et non pour le regard des autres.
J’ai exercé longtemps sur elle une pression douce pour qu’elle en arrive là. C’est au tout début de la pulsion amoureuse qu’un homme peut motiver une femme pour qu’elle porte des bas, au moment des jeux de l’imagination qui régissent et, précèdent les rencontres. S’il y a un problème à ce moment-là, il ne sera jamais surmonté. La femme devient alors le port du marin qui naviguera dans d’autres eaux pour assouvir ses fantasmes.
Nous ne sommes pas une association de fétichistes-collectionneurs puisque nous ne recherchons pas l’objet pour lui-même mais pour le voir porté. Les réactions des hommes se portent sur le très haut talon, 8 à 10 centimètres, et sur le revers du bas. Ce sont les points clés, d’après le courrier que je reçois. Mais tout fétichisme est un cas particulier, ça peut être une matière, un bruit, une tenue et… Je n’ai cependant connu qu’une femme fétichiste et son fétiche, c’était ses bas. Elle dormait avec, n’allait jamais à la plage, ou alors très tôt pour pouvoir se baigner avec ses bas, et ne les ôtait que quelques minutes pour se doucher et en changer. »
Vidéos
NylonPur a commencé un cycle de publications de vidéos où la dernière épouse de Patrick Lauret témoigne. Les voici :
Informations additionnelles
Un autre article sur le Club 50-60 est bien sûr disponible ici, lui aussi tiré des archives NylonPur. Cette liste s’enrichira dans le futur d’autres billets, où je reprendrai les vidéos de NylonPur sur ce même club. Pas tout de suite, mais ça va venir !
Un article du début de notre siècle, qui présente un homme qui a été central dans la survie du fétichisme du bas pendant les années 70 à 90. Je crois qu'il n'est aujourd'hui plus de ce monde, on m'a dit qu'en son temps il avait une impressionnante collection de bas anciens. Pour certains de mes lecteurs il s'agit d'une personne qu'ils ont connue, ce n'est pas mon cas...
Il n'est pas impossible que je le mentionne à nouveau dans le futur, à travers un autre article.

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