Charmante bataille…

Les bas classiques sont faciles, mais les bas classiques sont fourbes : on les met en place, ok, ils s’adaptent. La position est parfaite. La taille est parfaite. On les attache, pas de problème. Je parle, vous l’aurez compris, des bas jarretelles, quand-même. Même si, du « haut » de ma très petite expérience, je pense que le bas jarretière doit être assez similaire. On le met en place, donc, et on l’oublie. Voire ! Il ne vous laissera pas l’oublier. C’est que le bas classiques, vous voyez, il sait changer de forme, il fait mine de s’adapter à ce qu’on lui demande. Mais ce qu’il préfère, c’est quand-même qu’on le laisse tranquille, dans sa petite pochette. Sur ce point, il est comme nous. Donc après que vous les avez parfaitement mis en place, ils vont se détendre, ils vont prendre leurs aises, ils vont essayer de descendre, aux endroits où ils le peuvent – c’est à dire partout où une jarretelle ne les tient pas.

Le nylon est à la fois plus discipliné et plus rebelle. Il reste où on l’a posé, il reste où il est accroché. Mais il lutte. Il se bat. Sa nature lui impose de tomber, quel est ce « machin » qui veut l’en empêcher ? Mais contrairement à l’autre, il ne tombe pas par morceaux, il veut descendre tout entier, ou il ne descend pas. On le sent qui essaie de glisser le long de la jambe, qui résiste en souplesse à ses mouvements quand le bas Lycra fait mine de les épouser pour mieux bouger. On sent sa caresse quand la jambe bouge : c’est le bas qui n’est pas d’accord, qui se trouvait très bien où il était, et qui nous le fait savoir de la plus agréable des manières. Tout au plus peut-il tourner un peu, dans sa quête d’une tranquilité qu’on lui refuse en le portant. Quand il y a une couture, ça veut dire qu’il faut un peu la surveiller, s’assurer qu’elle ne bouge pas trop, la replacer au besoin. Mais cette bataille contre le bas nylon est une bataille pleine de douceur, une guerre caressante. Une caresse aussi douce que le souvenir du nylon sur la peau quand on a réussi à se résoudre à enlever le bas…

Cette bataille se produit sur vos jambes, mais elle est menée par le porte-jarretelles, d’où l’importance de bien le choisir. S’il ne fait pas bien son travail, vos hanches, votre taille en feront les frais, ça n’aura rien d’agréable. Et si vos jarretelles ne tiennent pas sur la longueur, le bas aura gagné sans avoir besoin de combattre, la meilleure des victoires selon Sun Tzu, mais une cruelle défaite pour vos jambes et pour votre confort.

Il y a quelques jours, j’ai essayé ma paire de bas extensibles. Ces bas sont munis d’un revers très épais, qui évite les déformations trop importantes au niveau des jarretelles. Je n’ai pas trouvé l’expérience très agréable, j’avais une sensation persistente de chute, même si tout était encore en place le soir. Ça m’a aidé à comprendre l’addiction qu’on peut développer en s’habituant à porter du nylon. Mais peut-être que, ayant peu habillé mes jambes de Lycra, je manque juste d’expérience avec cette sensation ? N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire !



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