Chemin de soie

« Ce porte-jarretelles est peut-être confortable, mais il est moche et pas vraiment sexy, ça ne me fait pas envie ! »

Cette idée est totalement imaginaire, elle me vient de la forme de bon nombre de porte-jarretelles proposés par mes sites de référence : plutôt sobres, avec assez peu de dentelles, de rubans, de jeux de transparence : des objets conçus pour (bien) tenir les bas, confortablement, sans forcément être vus. Quand on regarde ce que proposent les grandes marques, quand on regarde certains films un peu particuliers (j’en toucherai un mot, de ceux-là), ils proposent souvent une lingerie plus légère, avec de la dentelle, de la finesse… On peut préférer l’esthétique d’une jarretelle d’un demi centimètre à celle d’une jarretelle trois fois plus large, après tout, tous les goûts sont dans la nature. D’autres préféreront à ces origami de tissu des gaines bien enveloppantes, des guêpières à volants…

Ceci amène une question : pourquoi porter des bas. Il y a plein de raisons possibles, certaines impliquant de les porter pour une durée très courte. Pour une soirée coquine, le confort peut passer au second plan. Il sera toujours mieux d’avoir quelque-chose qui tient correctement donc évitez comme la peste les porte-jarretelles faits avec 3 bouts de ruban et des jarretelles en plastique, mais pour peu que les jarretelles soient correctes et arrivent à prendre dans les bas, si ça vous fait plaisir, allez-y ! Cependant, il ne faut pas se faire d’illusion : une ceinture à bas étroite n’aura pas d’appui confortable sur les hanches et, si elle peut être « sexy », essayer de l’utiliser pendant plus d’une demi-heure ne vous apportera que des déceptions. Bref, veillez à ce que vos achats présentent un minimum de qualité tout de même…

À mon sens, du point de vue d’un porter quotidien, le porte-jarretelles n’a pas besoin d’être sexy, il doit avant tout être confortable – même si les deux ne sont pas antinomiques non plus. Quel que soit le dispositif choisi pour tenir vos bas, par le simple fait d’en porter, vous vous distinguerez. En ce qui me concerne, je trouve une jambe nylonnée magnifique. Si on aperçoit un sous revers, ou le bas d’un revers… hmmm…. Une jarretelle…? Ça commence presque à être trop haut. Plus haut ? De deux choses l’une : soit vous êtes mon épouse, soit non. Dans le deuxième cas, c’est trop. Et dans le premier… mais ceci ne regarde qu’elle et moi.

Si vous estimez qu’il n’est de féminité sans dentelles, vous pouvez regarder les références suivantes : chez Cervin le tout nouveau Mayfair¹, le Siyah, le Lou ou le Pompadour. Chez la Dame de France l’aussi tout nouveau L’Aguicheur² me semble très féminin, existe en blanc sous l’appellation L’Innocent — c’est un modèle dont je parle en détail dans cet article. À l’étranger, n’hésitez pas à regarder chez Secrets in Lace. Voire les modèles Dita von Teese (j’en possède un, que j’ai chroniqué dans un article ultérieur), qui m’ont l’air d’être conçus par une femme qui sait y faire, qui porte ce qu’elle vend et qui sont distribués en Europe par Glamuse.

1. Attention, c’est une édition limitée ↩︎
2. Attention, la marque n’a que de très petites séries. Le L’ semble faire partie du nom du modèle. ↩︎