Les dames du metal – the Gathering

The Gathering est le premier groupe à chanteuse que j’ai suivi. À l’origine, il s’agissait d’un groupe de death metal néerlandais, qui a changé à la fois d’orientation et de voix après leurs premiers albums, quand ils ont recruté celle qui allait devenir leur chanteuse iconique : Anneke van Giersbergen. Ils se sont formés dans les années 80, mais on réellement percé dans la 2e moitié des années 90 avec Anneke.

Très tôt, en gros dès son arrivée dans le groupe, celle-ci allait s’attacher à l’écriture des paroles. Quant au style du groupe, il va évoluer tout au long de cette période. Je reconnais prendre l’aide de wikipédia pour le caractériser, ils sont passés d’une sorte de metal gothique / doom à un rock atmosphérique en passant par un style un peu électro – ça devait être la mode de l’époque. À noter : malgré la présence d’un synthétiseur il ne viendrait à personne l’idée de qualifier le style de ce groupe de « metal symphonique », le côté symphonique n’y est pas du tout, la musique électronique ne remplace aucun élément d’orchestre ou de chœur symphonique, elle reste purement électronique.

À la voix : Anneke a une voix puissante, et si j’en crois mon oreille toute relative elle chante juste. Sur le premier album que j’ai acheté de ce groupe, Nighttime Birds, que j’ai beaucoup écouté à l’époque, je trouve aujourd’hui qu’elle manque un peu de nuance. C’est spécifique à cet album en particulier, elle en a introduit dans les albums suivants du groupe, en même temps qu’un travail d’harmonies sur les voix qui, à mon humble avis, est un peu sa marque de fabrique.

Les albums dans l’ordre, en me limitant à la période où je les ai écoutés. Ça correspond plus ou moins à la période où Anneke était la chanteuse de groupe. Je vais me limiter à ceux pour lesquels j’ai acheté le CD, à l’époque il n’y avait pas de Spotify ou YouTube, et je crois ne jamais avoir eu l’idée de les rechercher sur les outils de partage P2P qui ont commencé à apparaître à la fin des années 19901 – si j’appréciais toujours de les écouter de temps en temps j’étais passé à d’autres groupes, d’autres styles.

Mandylion

Le premier album avec Anneke – j’avoue ne pas avoir écouté les deux précédents, ce qui est d’autant plus impardonnable qu’ils sont disponibles sur les plateformes de streaming, mais passons.

L’ayant réécouté récemment, je trouve que tout y est, l’alliance d’une musique puissante à une voix qui ne l’est pas moins et des fioritures vocales avec des passages à plusieurs voix. Avec déjà quelques chansons qui seront encore populaires bien des années plus tard, dans la mesure où cet album en place 2 dans les records d’écoute du groupe sur Spotify.

Nighttime birds

Pour moi, l’album de la découverte, que j’avais acheté suite à une bonne critique dans un magasine l’année de sa sortie, en 1997. Je cherchais du changement par rapport à mon couple Metallica / Manowar, j’ai été servi : ça n’avait musicalement rien à voir, et pas seulement à cause de la voix d’Anneke.

On quitte le monde du heavy metal pur pour trouver quelque chose de plus progressif, avec quelques titres notamment en fin d’album qui sont planants sans être des ballades. Clairement pas une musique pour danser (même pas un pogo), mais agréable à écouter.

How to measure a planet?

Gros virage électro pour cet album. Je me revois le mettant sur un lecteur lors d’un séjour chez ma tante en Savoie… mais ce souvenir est purement visuel, je n’ai pas l’audio… C’est dommage pour de la musique.

Quelques sonorités industrielles se laissent entendre, le chant est plus doux tout en gardant le timbre si spécifique d’Anneke, le volume de la musique baisse même si les guitares saturées restent présentes. L’iconographie et certaines sonorités font la part belle à la conquête spatiale. C’est un album double, dont le dernier titre, éponyme, dure 28 minutes. Sur un 45 tours, ça ne serait pas passé !

If_then_else

Celui-ci est assez particulier : il commence par un titre assez « pêchu » (Rollercoaster), dont j’ai du mal aujourd’hui encore à écouter les premières notes. À sa sortie, j’ai eu ce CD dans ma platine pendant quelques mois, platine qui me servait aussi de réveil. Le souvenir de ces notes s’est profondément inscrit dans ma mémoire, 25 ans plus tard elles me font encore frissonner quand je les entends.

Sinon, j’ai toujours aimé le titre de l’album, il fait une référence assez explicite au domaine professionnel auquel je me destinais quand il est sorti. Je n’ai pas grand-chose à dire sur le reste de l’album.

Souvenirs

Un album que j’ai acheté pour la collection, alors que je n’écoutais presque plus le groupe. Par conséquent, je ne peux pas parler d’une chanson qui sortirait du lot…

À noter : Anneke a quitté le groupe en 2006 pour se consacrer à des projets solo. Le groupe a recruté une autre chanteuse en 2009 et a continué jusqu’à une pause en 2014. Ils ont repris vers 2017/2018, et semblent encore actifs. Concernant Anneke j’ai vu une vidéo d’un concert relativement récent, en acoustique avec juste sa voix et une guitare, dans une petite salle en Grèce. Très sympa, d’autant plus qu’on a l’impression qu’elle est très contente d’être devant le public de cette petite salle.

Et en musique…?

Je vous propose de commencer avec Strange Machine, qui ouvre l’album « Mandylion » – après tout, c’est un peu les débuts d’Anneke avec le groupe !

Autre titre très populaire du même album : Leaves. En live aussi, mais ailleurs !

The May Song, qui était un single sur « Nighttime Birds », dans une version chantée par Anneke sans le groupe, juste avec une guitare folk, dans un concert avec Marko Hietala, je reparlerai peut-être de lui en temps voulu, de toute façon on ne le voit pas dans cette vidéo.

Pour changer un peu de ces concerts, la version album de Kevin’s telescope, avec les paroles :

(en fait, dans cet album, je crois que ma partie préférée est l’enchaînement des 3 chansons : Third Chance, Kevin’s Telescope et Nighttime Birds, je crois que c’est ce qui m’a fait tomber dans le groupe à l’origine…)

Passons à « How to measure a planet », avec pour commencer Frail, le titre qui ouvre l’album, et qui illustre bien l’importance des sonorités électroniques… et le tour planant que prend leur musique.

Je vous propose ensuite Liberty Bell, dont j’aime assez les sonorités. Avec une vidéo « vintage » : celle du clip original du titre, non remasterisé depuis sa mise en ligne sur YouTube (ça pique un peu)

Pour finir avec cet album, je vous propose un petit voyage (oui, je sais, elle est facile !) avec Travel, un titre plutôt tranquille et planant avec un long pont instrumental, dans une version qui semble être assez populaire sur YouTube dans la mesure où elle a donné lieu à quelques vidéos de type « vocal coach reacts ».

Les plus curieux (ou les plus patients) pourront prêter leur oreille au morceau qui a donné son titre à l’album, « How to Measure a Planet », je pense qu’on peut arrêter l’écoute à peu près à la moitié, la fin étant assez peu intéressante, mais ça représente quand-même à peu près 15 minutes ! Je vous laisse trouver le lien, il me reste 2 albums à passer en revue !

Je vous ai dit que « If_then_else » s’ouvre avec une chanson que j’ai un peu de mal à écouter aujourd’hui, indépendamment de ses qualités musicales. Comme je suis un grand pervers, je vous la propose ici dans une version chantée à Bochum : Rollercoaster :

Si j’en crois les stats fournies par Spotify, le titre le plus populaire de cet album (et le deuxième titre le plus populaire du groupe) est Saturnine, qui occupe la 9e piste sur le CD. Je vous en propose une version acoustique par Anneke en solo.

J’aime assez aussi le titre suivant sur l’album, Morphia’s Waltz, qui est en pratique assez loin du metal – je ne crois pas y avoir entendu la moindre distorsion, ni dans les instruments ni dans la voix !

Sur « Souvenirs », je vous propose ce titre, toujours assez tranquille : You Learn about It, dont je vous propose d’écouter la version album.

Et pour finir, voici Souvenirs, la chanson qui a donné son titre à l’album, dans une version en concert avec le groupe :

Je vous ai parlé de « finir », mais je ne résiste pas à partager avec vous ce titre qui n’a en commun avec The Gathering que le fait d’être chanté par Anneke, avec une reprise de Slayer, l’un des quatre groupes légendaires du thrash metal (les autres étant Metallica, Megadeth et Anthrax). Reprendre du Slayer a capela avec un piano, quelle idée bizarre… et pourquoi pas du Metallica au violoncelle, tant qu’on y est2 !

Au passage, si cette reprise vous plaît, elle en a fait d’autres dans le même concert : YouTube m’a proposé aussi Metallica, Guns’n Roses et Black Sabbath.

J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à lire ce billet que j’en ai eu à redécouvrir ce groupe après une longue pause ! Le prochain groupe sera plus sombre, plus gothique. Le billet viendra dimanche prochain si j’ai le temps de le rédiger correctement, sinon ça sera le dimanche suivant.

  1. Napster et eMule, principalement, si j’ai utilisé BitTorrent en son temps c’est pour d’autres usages. ↩︎
  2. hmmm… Apocalyptica…? J’en reparlerai peut-être, mais pas dans le cadre de cette série, en dehors de quelques collaborations le groupe est masculin. ↩︎



Une réponse à « Les dames du metal – the Gathering »

  1. […] le 04 août. Et en entrant un peu dans le vif du sujet par la suite : j’ai parlé de The Gathering le 11 août, et de Theatre of Tragedy le 18 août. La série est en pause depuis, mais […]

    J’aime

Répondre à Rétrospective estivale – Chemin de soie Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.