De la pornographie

Image d'illustration générée par IA, j'en aurai bien récupéré l'une ou l'autre, à titre purement illustratif, dans un film mais je n'ai pas envie d'avoir des soucis avec l'un ou l'autre studio ou mon hébergeur.

Je suis loin d’être un spécialiste du sujet, mais je ne suis pas tout à fait un perdreau de l’année non plus, j’ai pu voir un certain nombre de scènes pornographiques impliquant bas et porte-jarretelles. Et globalement, c’est comme un peu tout ce que touche la pornographie : ça donne une impression de réalité, mais en pratique, ce n’est pas crédible et ça ne cherche pas à l’être. Il s’agit d’un spectacle, et il faut le regarder comme tel, ce n’est pas un manuel d’utilisation ou un moyen de partager des « bonnes pratiques ».

En pratique, dans ce que j’ai pu voir, la « faute de goût majeure » dont j’ai déjà parlé est présente de temps en temps, que ce soit dans des productions professionnelles ou dans des productions plus amateures. Si on peut essayer de pardonner aux deuxièmes – je sais trop bien à quel point il faut se renseigner sur le sujet pour ne pas se tromper, et combien il peut être difficile d’en trouver -, je trouve que les premières sont largement condamnables. Mais bon, après tout, beaucoup des clients s’en fichent.

Le problème principal que je vois dans les productions pornographiques – sur le strict point de vue du port des bas -, c’est à mon avis le porte-jarretelles. Ils sont évidemment toujours de facture moderne. Ils sont toujours munis de 4 jarretelles. La plupart du temps ces jarretelles sont des bretelles de soutien-gorge. Souvent avec des attaches en plastique. En fait, la seule erreur qui est évitée dans ces productions, c’est qu’en général l’actrice porte la culotte (ou ce qui en tient lieu) au-dessus des jarretelles, quand elle en porte. Il faut dire que ça facilite les transitions. En tout cas, il n’est pas étonnant dans ces conditions de voir régulièrement une jarretelle sauter en cours de route. Jarretelle qui, souvent, est rattachée par miracle dans la séquence suivante, mais bon, on ne va pas s’amuser à chercher les faux raccords sinon on va y passer la journée !

Il va sans dire que ces porte-jarretelles, s’ils sont adaptés pour tourner une vidéo, ne permettront à aucun bas de tenir correctement. Ni en position, ni en hauteur. Ils sont réservés à un usage strictement horizontal. Ce qui est largement suffisant pour ces productions, mais moins si on veut utiliser ça comme exemple.

Il me semble nécessaire de remercier l’industrie de la pornographie : elle est cliente des entreprises qui produisent des bas, et elle maintient chez ses consommateurs un certain attrait pour les bas – en s’adressant au plus grand nombre, sans souci de catégorie sociale, il n’est pas impossible qu’elle participe d’une certaine manière à leur démocratisation. Malheureusement, cette industrie les ramène au statut de simples vecteurs d’excitation sexuelle immédiate, qu’on met juste avant un rapport et dont on se débarrasse ensuite. Je pense que ce statut rejaillit malheureusement sur les femmes qui en portent de manière un peu trop visible dans la rue et peut leur attirer des remarques décourageantes…

Pour résumer, un petit message pour les hommes, et un petit message pour les femmes.

Messieurs, si ce que vous pouvez voir dans les films pornographiques vous fait fantasmer, gardez-le comme un fantasme. Si vous décidez d’aller plus loin et d’acheter un porte-jarretelles pour votre moitié, gardez à l’esprit que la plupart des modèles qu’on voit dans les films pornographiques auront comme principal effet de la dégoûter à jamais de porter des bas. Certains seront au passage beaucoup plus chers que des modèles beaucoup plus confortables à porter. Mais si vous lisez ce billet et si vous y apprenez quelque-chose, vous êtes au bon endroit pour vous renseigner, votre cas n’est pas désespéré.

Mesdames, si vous voulez faire plaisir à un homme en portant des bas, sauf si vous ne les envisagez que pour quelques minutes, ne vous fiez pas à ce que ces films montrent. Et surtout, ne vous arrêtez pas à une première impression qui peut être mauvaise : porter des bas, ce n’est pas devenir le jouet sexuel d’un homme, c’est renouer avec une forme de féminité à l’ancienne et retrouver une classe que notre époque a un peu perdue de vue.

La pornographie est un art du spectacle, ce n’est pas, ça n’a jamais été un manuel d’instructions. Pour les personnes qui ne sont pas convaincues, je les invite à chercher sur YouTube des interviews de personnes actives ou retirées de ce milieu, il en existe quelques-unes et elles permettent bien de distinguer ce qui est faux (soit à peu près tout) de ce qui est vrai (le reste).



Une réponse à « De la pornographie »

  1. […] semaine, vu que j’ai publié le 14 août un article où j’interrogeais ce que l’industrie pornographique a fait (et fait encore) pour préserver d’une certaine manière la culture et […]

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