M’étant mis à fréquenter Threads, je peux dire en toute bonne foi que je vois passer beaucoup de messages de femmes, témoignant de harcèlement qu’elles peuvent subir dans des lieux publics, du simple fait qu’elles sont des femmes. J’ai récemment discuté avec une amie, qui m’a innocemment livré des anecdotes édifiantes. Je lui laisse indirectement la parole, à travers les souvenirs que m’a laissé notre discussion.
Un jour, quand j’avais une quinzaine d’années, j’étais seule dans le métro, je me tenais à la barre – il y avait beaucoup de monde, nous étions serrés. J’ai senti quelque-chose sur mon bras, mais il y avait du monde, ça me gênait un peu mais ce n’était pas anormal dans un métro bondé. Puis nous sommes arrivés à une station où beaucoup de monde est descendu. Et là, j’ai vu. Ce n’était pas une main, c’était une autre partie du corps d’un homme… J’ai crié ! Les autres personnes dans le métro ont été alertées par mon cri et ont vu ce qui se passait, certains ont pris l’homme et l’ont fait sortir sur le quai, je leur en ai été reconnaissante. Par contre, sur le moment, personne ne m’a demandé comment je me sentais ou comment j’allais…
Une autre fois, je rentrais chez moi (dans une ville de la banlieue parisienne, en bord de Marne, NdlR). Je venais de m’engager dans une rue, quand j’ai vu qu’il y avait derrière moi un homme, plutôt âgé. Plutôt que rentrer directement, j’ai tourné, il m’a suivi. Il est resté derrière moi jusqu’à ce que j’arrive à la maison. Là, j’ai dit à mon père, qui était costaud, que cet homme semblait me suivre. Mon père est sorti, il lui en a collé une, je ne l’ai plus jamais revu. J’en suis bien contente !
Quand le RER a été mis en service, je n’ai plus eu ce type de rencontres bizarres, à partir de là c’est allé beaucoup mieux !
Je reprends la parole pour vous dire que, sans vouloir dévoiler l’âge de cette dame – ça ne se fait pas -, ces anecdotes datent de l’époque où elle avait entre 15 et 20 ans. À cette époque, le RER A n’avait pas encore été mis en service en région parisienne, habitant à l’Est de Paris elle faisait son trajet en bus, suivi du métro.
Après ces deux histoires, notre conversation a dérivé sur le sujet du travail et des relations au travail. C’était plus personnel, mais ce sont des sujets qui n’ont pas vraiment leur place ici, je m’empresse donc de refermer cette petite parenthèse.

Laisser un commentaire