Les dames du metal – quelques groupes « mineurs »

Après des groupes comme Nightwish et Epica, je pense que j’ai besoin de faire une petite pause. Et pour ce faire, j’ai envie de vous présenter quelques groupes que je qualifierai de « mineurs ». Attention, importante précision de vocabulaire : certains de ces groupes sont de très, très gros groupes dans le monde du metal, ils peuvent avoir des années de carrière et remplir des stades, là où certains de mes groupes principaux se contentent de salles minuscules (ceux-là viendront plus tard, ne vous inquiétez pas). Ils sont mineurs parce-que je les ai finalement assez peu écoutés, parce-que ce ne sont pas mes groupes principaux. En conséquence, je serai bien en peine de choisir par moi-même des titres spécialement marquants. Je vais toutefois essayer de les évoquer ici.

En commençant par mentionner quelques groupes auxquels vous avez échappé : The Sins of Thy Beloved et Evol. Le premier est une sorte de clone de Theatre of Tragedy, qui n’a sorti que 2 albums à la fin des années 90. Ils proposaient une sorte de doom / gothique d’inspiration vampirique, pas désagréable à écouter. Pour le 2e, il s’agissait d’un groupe de black metal italien mêlant la voix d’une chanteuse court vêtue et d’un braillard très « black metal », dont les passages les plus intéressants me semblent être les parties racontées par la belle. Des groupes largement oubliables, et qui me semblent être plus ou moins oubliés.

Restons en Italie pour un de mes premiers « géants mineurs » : Lacuna Coil. C’est un groupe qui a commencé son activité à la fin des années 90, j’en ai la trace dans mes anciens magasines, et qui jouait, une fois encore, sur le contraste entre un chanteur et une chanteuse. Sauf que la chanteuse n’a rien de lyrique, elle est beaucoup plus orientée « pop », et le chanteur est plutôt atypique aussi. Ce groupe est encore actif aujourd’hui, et sa chanteuse est considérée comme une des « femmes les plus influentes du metal » (à côté de Tarja, Floor, Simone et de celles dont je parlerai ensuite, entre autres). Sur la recommandation d’un de ces magasines, j’avais acheté ce premier album, mais je n’ai pas poursuivi avec les autres : pause metal, tout ça…

Du côté du style, Lacuna Coil nous sort un peu du symphonique pour faire une incursion dans… ok, c’est un retour en fait : le groupe est qualifié à la base de « gothique ». Vous pensiez avoir fait le tour du style avec The Gathering et Theatre of Tragedy ? Pour vous donner une idée, Lacuna Coil, pour le peu que je connais d’eux, est aussi loin du 2e que du premier. C’est un groupe majeur, qui en près de 30 ans de carrière a fait plusieurs fois le tour du monde, a fait de beaux chiffres sur ses albums et s’est produit avec d’autres groupes importants du genre.

Retour aux Pays Bas, décidément actifs sur la scène metal symphonique. J’ai déjà parlé d’Epica, bien sûr. J’ai parlé de Floor Jansen, qui chante aujourd’hui pour Nightwish après avoir été la chanteuse du groupe hollandais After Forever, je les évoquerai peut-être dans un futur article, ils peuvent y avoir leur place. Place maintenant à Within Temptation. Lequel est le plus gros entre eux et Epica ? Honnêtement, je ne sais pas, je pense qu’ils peuvent tous les deux largement se considérer comme « chefs de file » dans le domaine, même si je trouve que leur style est légèrement différent, WT comptant uniquement sur la voix de sa chanteuse à partir de son 2e album là où Epica joue du contraste entre Mark et Simone. Preuve qu’ils sont différents : j’écoute énormément le premier, j’écoute le deuxième surtout quand un de leurs titres sort sur ma liste de lecture aléatoire.

Ce qui ne veut pas dire que je ne les aime pas, bien au contraire. La voix de Sharon del Adel, leur chanteuse, a une pureté et une légèreté dont on se demande parfois comment elle arrive à surnager sur l’accompagnement musical. Et pourtant, elle jouit d’une solide réputation de bête de scène, capable de faire patienter le public pendant 15 minutes le temps de régler un incident électrique lors d’un concert en racontant des blagues. Dans tous les cas, si vous aimez bien le côté symphonique d’Epica en étant gêné(e) par le chant saturé de Mark, il n’est pas impossible que vous appréciiez Within Temptation.

Troisième et dernier de cette série, beaucoup moins symphonique et beaucoup plus agressif : Arch Enemy. On est là plutôt sur du Death mélodique, sur un grand ancien aussi – j’ai retrouvé la trace du groupe dans mes magasines de la fin des années 90. Gros changement toutefois par rapport à cette époque : si au début les parties vocales étaient gérées par un homme, elles sont prises en charge par une femme depuis 2001, Angela Gossow. Celle-ci a quitté le chant en 2014 pour se consacrer au management du groupe, et a été remplacée au chant par une des figures majeures de la scène metal féminine actuelle : Alissa White-Gluz.

On retrouve chez ce groupe tous les éléments du death mélodique : des riffs de guitare plutôt techniques, des rythmes de basse / batterie rapides et un chant saturé. Ce qui fait que, bien qu’on m’ait dit que leurs textes sont politiquement engagés je vous avoue être bien en peine d’en parler précisément. Mais à écouter, de temps en temps, j’aime bien, même si ma préférence va à un autre groupe de death mélodique dont je parlerai plus tard… et, à la réflexion, à un troisième dont je ne parlerai pas, étant hors sujet dans cette série.

Dois-je parler du sujets des chansons…? Je vous rappelle que je suis français, et que tous ces groupes, qu’ils soient italiens, néerlandais ou suédois, chantent en anglais. Si je comprends assez bien cette langue dans le cadre d’une discussion professionnelle, j’avoue quelques difficultés dans le cadre d’une chanson. Encore plus quand elle est chantée en voix saturée1 ! Du coup, j’avoue mon incompétence dans ce domaine, et je vous laisse plutôt profiter de la musique.

… et en musique…?

Je vous propose de commencer par… le commencement : le premier titre du premier album de Lacuna Coil, plutôt tranquille, Circle.

Je sais que j’essaie d’éviter la religion, mais le problème, c’est que ce n’est pas forcément le cas de mes groupes ! Heaven’s a lie, tiré de l’album Comalies, le single qui a lancé le groupe outre-Atlantique. Dans une version sur laquelle je viens de tomber, la qualité sonore n’est pas extraordinaire mais c’est en concert, avec Simone Simons2, j’étais obligé de la mettre (pour l’anecdote, ce titre m’a permis de tomber sur une version de Storm the Sorrow, d’Epica, avec Cristina).

Le titre suivant, qui vient du même album, a une certaine importance pour moi : il faisait partie de la bande originale de deux jeux vidéo, si ça fait partie de vos pratiques vous connaissez peut-être l’un ou l’autre : Resident Evil: Apocalypse et surtout, en ce qui me concerne, Vampire: The Masquerade – Bloodlines, sur lequel j’ai passé un certain nombre d’heures à une époque. Swamped, en concert en 2018 à Londres.

Dans un style légèrement différent – ça date de la même époque que le concert précédent, mais c’est l’album qui est sorti à cette époque, Blood, Tears, Dust, sur l’album Delirium, sorti en 2016. Clip officiel.

Pour conclure temporairement sur Lacuna Coil, je vous propose le dernier titre paru sur l’ensemble des plate-formes, Oxygen, à travers là encore de son clip officiel :

Pour Within Temptation, j’ai un petit problème : je connais un peu le groupe, mais… vraiment très peu. J’ai écouté un concert de 2008, et un album plus ou moins de la même époque. J’ai cependant noté quelques titres sympa, mais je risque d’être pas mal dans cette époque.

On va commencer par un titre qui me semble être un de leurs classiques, Faster. En concert, évidemment !

Un autre titre plus ou moins de la même époque, tiré de leur concert de 2008 qu’ils avaient fait avec un orchestre symphonique aux Pays Bas (toute ressemblance avec un autre groupe… en fait, j’en sais rien !). Je trouve ce titre très sympa, et cette version somptueuse : Mother Earth.

Je reste sur le même concert pour un autre titre que je voulais absolument partager avec vous, pour une raison très basique : Sharon y chante en duo avec Anneke, je trouve leur combinaison plutôt réussie. Somewhere.

D’ailleurs, quand on parle de participation d’autres chanteuses… sur un album un peu plus récent, le groupe a fait une collaboration avec Tarja, la première chanteuse de Nightwish. Paradise (What about us?).

Un dernier titre pour Within Temptation, avec Ice Queen. Je trouve que Sharon y montre assez bien l’étendue de ses capacités.

Là, je vous suggère de baisser le son, ou alors si vous êtes allergique au grunt de passer à la section suivante, le contraste est un peu violent entre la voix de Sharon et celle de la chanteuse d’Arch Enemy… J’ai l’obligation morale de vous présenter un titre avec Angela Grosso, et je vais commencer par ce que je pense être LE titre avec elle, qui est en lui-même tout un programme : Under Black Flag we March. Un titre plutôt heavy, après tout, on parle de marche, non…?

Je vais être honnête avec vous, j’ai découvert le groupe bien plus tard, quand Alissa était déjà sa chanteuse. Je me dis d’ailleurs qu’à l’instar de quelques autres, elle mériterait un article rien qu’à elle, je vais y penser pour plus tard. La voici au Wacken, en 2016, pour un titre chanté initialement par Angela : Nemesis.

Poursuivons avec le titre dont le clip m’a fait découvrir le groupe, The Eagles fly Alone. Je n’ai pas grand chose à en dire, si ce n’est qu’il doit bien me plaire un petit peu, sinon je pense que je n’aurais pas poursuivi mes écoutes ! Clip officiel.

Pour le dernier titre d’Arch Enemy, j’avoue que j’ai un peu de mal à me décider… j’aimerais bien mettre un titre live, mais d’un autre côté, il y en a un qui me semble intéressant, dans la mesure où Alissa y chante un passage en voix claire. Où la belle montre que son ramage peut aussi se rapporter à son plumage3 ! Hmmm… peut-être une version presque en concert de ce titre…? Handshake with Hell., en mode « récapitulatif des festivals d’été », avec un riff qui me rappelle furieusement un titre d’Yngwie Malmsteen4.

Quelques reprises

Une section que j’ajoute en clin d’œil à une personne beaucoup plus calée que moi sur le sujet, je pense qu’il se reconnaîtra s’il lit ce billet !

Par Lacuna Coil : j’ai mentionné la religion, ils ont en fait perdu la leur en même temps que R.E.M. Losing my Religion, piste audio :

Autre reprise par Lacuna Coil, mais cette fois-ci ils reprennent Depeche Mode : Enjoy the Silence. J’ai eu la chance de trouver une version en concert.

Passons à Within Temptation, qui s’est permis une reprise de David Guetta : Titanium. J’avoue ne pas connaître l’original, mais j’aime assez cette version !

Un titre pas du tout metal, un énorme succès de YouTube, repris par Within Temptation dans une version que je trouve plutôt sympa : Somebody that I used to know.

Je m’arrête là pour Within Temptation, apparemment ils ont fait tout un album de reprises, en cherchant un tout petit peu j’ai trouvé entre autres Skyfall et Smells like Teen Spirits. Soit je fais un billet dédié aux reprises, soit je m’arrête là !

Du coup, je vous dois deux reprises par Arch Enemy… bon, mauvaise nouvelle, il semble qu’ils n’aient pas vraiment fait de reprises de pop, et les reprises de metal sont elles-mêmes plutôt anciennes. On va faire avec ! À commencer par une reprise de Manowar, le très « subtil » Kill with Power, chanté par Angela.

Pour la deuxième reprise, j’avais le choix entre Iron Maiden et Judas Priest… J’avoue une préférence pour Iron Maiden, que je connais beaucoup mieux et dont le titre repris, Aces High, est excellent. Le problème est que ce titre a été repris avec le chanteur original du groupe, qui était un homme et est donc hors catégorie pour ces billets. Je me vois dans l’obligation de partager Breaking the Law. Pour se consoler, ce titre est chanté par Alissa, et c’est un peu le titre emblématique de Judas Priest.

  1. dans un futur article, je vais vous proposer une chanson en français chantée en vois saturée, vous allez voir ! ↩︎
  2. la chanteuse d’Epica, pour ceux qui ne suivent pas ↩︎
  3. messieurs, ne rêvez pas trop sur elle, elle ne serait pas intéressée par les hommes ! ↩︎
  4. pour les curieux, c’est le riff du refrain de As Above, so Below, de l’album Rising Force. ↩︎



Une réponse à « Les dames du metal – quelques groupes « mineurs » »

  1. […] : Alissa White-Gluz. Alissa est la chanteuse d’Arch Enemy (si, si, j’en avais parlé ici), mais pour Nita elle a participé à un titre qui leur va à toutes les deux comme un gant : The […]

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