J’ai reçu un e-mail. Il semble provenir d’une grande enseigne. Il se trouve que j’ai fait peu avant de le recevoir un gros achat dans un magasin de l’enseigne en question, donc la réception de cet e-mail est peut-être légitime. Ou peut-être pas, l’hameçonnage est malheureusement une pratique prisée, qui a souvent recours aux enseignes connues pour mieux appâter le chaland. Ceci dit, légitime ou non, cet e-mail, je l’ai bien reçu.
Que contenait-il ? Il m’informait que j’ai une chance phénoménale, unique, une « once in a lifetime opportunity », comme disent nos amis d’outre-Manche : j’ai la possibilité, à la condition expresse que… bon, en fait, la condition n’est pas claire, ou alors je n’ai pas assez cherché les petits caractères, ou pas bien lu, bref. J’ai la possibilité, disais-je, l’opportunité de gagner… Un Stanley quencher !
Et là… J’ai buggué… Un quoi…? C’est quoi, un « quencher » ? Je suis loin d’être un intégriste de la langue de Molière, mais ça ne fleure pas la culture locale… Quant à la langue de Shakespeare, si elle ne m’est pas tout à fait inconnue, ce mot ne figure pas dans mon vocabulaire – j’admets que c’est loin d’être le seul, mais quand le mot est censé montrer qu’on a une chance extraordinaire, j’ai l’impression qu’il manque un peu sa cible. Bon, des photos accompagnaient l’e-mail, donnant une vague idée. Cependant, en lisant cet e-mail, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ce sketch, qui l’avait fait mourir de rire à l’époque :
J’ai choisi de n’avoir pas besoin de ce Stanley quencher. J’ai peut-être laissé passer la chance de ma vie… je crois que j’y survivrai. Partant de là, je pourrais me mettre à questionner tous les faux besoins poussés par l’industrie et la publicité. Je vais m’en passer, j’essaie d’éviter les sujets politiques…

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