Chemin de soie

Nous avons tous, à des degrés divers, nos petits plaisirs coupables. Oui, même toi, là-bas, qui étale à la face du monde toute l’étendue de ta perfection, de ta piété, de ta grandeur, pour mieux masquer à quel point tu te sens petit. Sache que je t’ai repéré, et que tu devrais plutôt essayer de faire de ta petitesse un tremplin vers la grandeur, plutôt que vouloir l’étouffer. Mais une fois de plus, je remarque que je divague !

Plaisirs coupables, donc. En ce qui me concerne, je veux bien en dénoncer deux – rassurez-vous, j’en ai d’autres, mais ceux-là je les garde pour mes enfants, après tout la façon dont je réveille ces derniers le matin ne vous concerne pas. Et si ça ne leur plaît vraiment pas, ils peuvent toujours se procurer un réveil, histoire que je ne vienne les embêter que s’ils ne se sont pas levés à la sonnerie. Dans la mesure où ils ne le font pas, j’en déduis que passé le lever, ça ne les dérange pas plus que ça. Comment…? Je m’égare encore ? Bon sang, je crois que je n’arriverai jamais au bout de ce billet !

Deux plaisirs coupable, disais-je. L’un est un peu le sujet principal de ce blog, ou en tout cas l’étincelle qui m’a poussé à le démarrer, le fait que je porte des bas. Oui, vous voyez l’hypocrisie du type, j’annonce des plaisirs coupables, des trucs croustillants du scoop, du graveleux, du torride, et tout ce qui en sort, c’est un truc que tout le monde sait déjà¹. À un tel niveau de n’importe quoi, on pourrait presque croire lire un titre de presse people, un truc genre Libération², et clairement pas un blog de qualité. Et pourtant, vous êtes bien sur mon blog, blog sur lequel j’avais un truc à vous dire. Le problème, c’est que… ah, oui !

Je parlais donc de porter des bas… faut-il que j’aime ça pour en ressentir le manque les jours où je n’en porte pas, pour chercher à ma taille le porte-jarretelles à ajuster , pour chercher à les retrouver par la vue, le toucher, la sensation sur ma peau nue, le doux crissement… pardon…? Ah, je crois que je me suis encore égaré, à force de foncer de tous les côtés, je crois que je vais devoir vous laisser en plan ! Ah, non, on m’annonce que j’ai encore droit à un petit paragraphe – guère plus, j’en ai peur, ce qui ne me permettra pas d’aller bien loin…

Il me reste à dénoncer ce fameux deuxième plaisir coupable. Et bien soit, je l’assume totalement : c’est celui d’avoir réussi à vous servir le plus beau titre putaclic qu’on puisse proposer, le type de titre qu’on commence à voir partout, dont le but est de vous forcer à cliquer pour lire l’article et vous rendre compte qu’en fait de surprise, on vous a vendu un pétard mouillé à la mèche éteinte, et je ne parle pas du modèle qui se fume. Il se trouve cependant que j’ai effectivement testé – à titre personnel et sur mes fonds propres – quelques produits en lien avec le thème du site. Serez-vous surpris par l’un d’entre eux ? Je me permets d’en douter. Seul problème : ainsi que je l’ai annoncé au paragraphe précédent, je ne suis pas en mesure de vous en proposer un autre, j’ai épuisé mon stock pour ici. Donc ça sera pour les prochaines semaines.

(Abonnez-vous !)

1. oh, pardon… je n’avais pas vu que toi, tu ne le sais pas… bon, dans ce cas je t’invite à remonter un peu dans l’historique de publication du site. Ça tombe bien que tu arrives maintenant, il n’y a encore qu’un an d’articles, je connais quelques blogs où une telle remontée est un peu plus longue ! ↩︎
2. par avance, je demande pardon aux amoureux de ce journal, dont j’ai choisi le titre au hasard parce-qu’un chanteur que j’écoutais beaucoup il y a longtemps suggérait de le stocker dans un caniveau pour y retrouver le rédacteur en chef ↩︎