De passage dans un supermarché proche de mon domicile, j’ai été caressé par l’idée que, peut-être, je pourrais en profiter pour tenter quelque chose de nouveau, quelque chose que je n’avais pas encore fait, quelque chose qui, pourtant, n’est pas si éloigné de l’expérience à l’origine de ce blog : porter des bas autofixants. Mes objections à ce type de bas, en ce qui me concerne, sont plutôt basiques : la plupart sont extensibles, avec du Lycra. Et moi, le Lycra, j’aime pas ça, en tout cas pas dans des bas. En plus, vous finissez sans doute par le savoir, mes jambes sont poilues, qui sait si la bande de silicone d’un bas autofixant tiendra là-dessus ? Mais bref, j’ai eu envie d’essayer.
Mon choix s’est porté sur un produit qu’on trouve dans ce type d’endroits, ce qui tombe plutôt bien dans la mesure où ça rend tout de suite l’achat beaucoup plus facile. J’ai donc acheté une paire produite par l’entreprise Bas Dimanche1, un modèle dit « haut ». Série « Beauté », voile brillant, couleur gazelle, en taille 4, comme ça, vous savez tout. Je n’avais pas envie de noir, je pense que je préfère en général les bas de couleur chair – est-ce par opposition à ma femme qui les exige en noir ? Je doute que cette question admette une réponse simple… quoique2, des teintes plus originales comme le « French Navy » de Gio me font un peu de l’œil aussi, mais mes problèmes budgétaires actuels font que je vais me contenter d’en rêver pour l’instant. Nude, gazelle, tan ou cappuccino sont en pratique des teintes que j’aime bien.
Mes Dim Up, donc. Sans porte-jarretelles, et ayant un peu peur de les perdre dans la journée j’ai décidé de les porter un jour où j’étais à la maison. Un jour, aussi, où j’ai pu passer une grosse partie de la journée sans pantalon, j’en parlerai par ailleurs. Premier contact avec la bête : ce n’est pas bien joli, quand ça sort de la boîte… un bas nylon, c’est tout plat, bien repassé, avec une forme qui reproduit celle de la jambe, on y voit le pied, la cheville, le mollet, le genou, la cuisse qui se termine par le revers. Là, c’est un tube. Avec un gros truc au bout, la jarretière siliconée, mais sinon, c’est juste un tube. Tube que je commence par regrouper pour enfiler ma première jambe.
Étant tout de même relativement grand, pour une femme, je profite de l’extensibilité de la matière (il faut bien que ça serve à quelque chose !) pour bien tendre le bas, histoire d’être sûr d’arriver en haut. En oubliant que quand on dit que le Lycra est extensible, il est vraiment très, très extensible ! Il me restait encore du bas en main quand je suis arrivé au niveau de mes fesses, je pense que je n’avais pas très bien visé niveau longueur… qu’à cela ne tienne, j’ai un peu détendu, de toute façon, c’est toujours mieux quand on est un peu détendu. J’ai mis en place le revers, du coup vraiment tout en haut de ma cuisse, je me suis assuré qu’il soit bien placé, sans pli, et je suis passé au bas suivant.
Sur ce deuxième bas, je n’ai pas grand chose à ajouter, j’ai profité de l’expérience de la mise en place du premier, c’est allé tout seul. Et me voilà avec ma paire de bas. Est-ce joli ? Vous savez tout l’amour que je porte à la beauté de mes jambes, je n’irai donc pas jusqu’à dire que ça l’est. J’avoue que je n’aime pas trop la brillance du silicone sous le revers, ça a un côté plastique que je trouve assez déplaisant. Pour le rendu sur les jambes, c’est celui auquel nous sommes habitués maintenant avec les collants extensibles : un côté un peu brillant, ça se laisse regarder. Au toucher, c’est pareil : agréable, plutôt doux, ça enveloppe bien, cependant ça reste du Lycra. Rien de spécial. Croiser et décroiser les jambes ? Sans intérêt : le cinéma a commencé par le muet, puis est passé au parlant. Les bas ont fait le mouvement inverse : ceux-ci se taisent. Néanmoins, avec un peu de recul, je crois tout de même que je me suis sentie sexy avec ces bas.
Restent deux questions : quid du confort, et de la sécurité ? Il n’y a pas grand-chose à dire, ni pour l’un, ni pour l’autre. Au porter, je trouve peut-être ça plus sympa que le couple bas lycra / porte-jarretelles, pour le coup le bas se suffit à lui-même – sur ce point, je pense que je suis de toute façon fortement tributaire de mon humeur. Ça serre un peu le haut des cuisses, pour donner une sensation finalement pas trop éloignée de celle d’un porte-jarretelles bien serré (comme je les aime), mais plus bas – de façon amusante, le jour où j’ai essayé ces bas, je portais autre chose qui me faisait autour de la taille une sensation proche d’un porte-jarretelles. Pas douloureux, pas désagréable, je trouve toujours ça préférable à la sensation d’une chaussette sur le mollet3. Au final, une sensation qui se trouve quelque part entre le bas jarretelles en Lycra, et le bas jarretelles en nylon. Ce n’est pas désagréable, j’y reviendrai peut-être de temps en temps, même si je ne suis toujours pas fan de l’absence de sensations du Lycra…
Quant à la sécurité, je n’ai rien à signaler de ce côté non plus. Aucun de mes bas n’est tombé, il va sans dire que je les ai portés seuls, sans porte-jarretelles, évidemment. Aucun n’a bougé non plus. Ceci dit, ils sortaient de la boîte, et c’était une journée assez tranquille, en télétravail, avec juste quelques enfants à chercher (pour l’occasion, j’avais passé un pantalon quand-même). Je sentais bien pendant la marche qu’ils étaient là, ce qui était plutôt rassurant. Reste à voir le comportement sur la durée : combien de temps arriverai-je à garder l’adhérence des bandes de silicone ? Et si je les porte pour une journée en extérieur, ne serait-il pas pertinent d’envisager une deuxième paire, en cas de perte d’adhérence…? Mesdames, si vous en avez l’expérience, je suis preneur de vos techniques !
Tout dernier point : le prix. Cette paire de bas m’a coûté une dizaine d’euros, on est je pense dans une gamme de prix habituelle pour ce type de produits dans un supermarché. Une dizaine d’euros, c’est sensiblement le même prix que mes bas nylon préférés quand ils sont en promotion, un petit peu moins sinon. Pas excessif, mais au quotidien je crois que j’en resterai au nylon.
Mes autres tests…
- qui s’appelle Dim depuis bien avant ma naissance, il faut tout de même le souligner… ↩︎
- je dédicace celui-ci à un ami d’outre-Atlantique qui se reconnaîtra sans mal ! Et non, je ne parle pas d’un cochon d’Inde ! ↩︎
- je ne vous l’avais jamais dit ? Oui, je déteste la sensation d’une chaussette sur un mollet, c’est peut-être pour ça que je me suis converti aussi vite au bas… ↩︎

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