Suite à la lecture d’un livre, je suis tombé sur un petit fascicule qui date de 1899, rédigé et illustré par Henry Boutet, artiste français de cette époque qui s’est spécialisé dans les années 1890 dans le dessin de femmes dans leur intimité. Je vais vous proposer dans les semaines qui viennent, avant le retour des articles NylonPur, quelques passages de cet ouvrage, que je vois comme autant de petits chocolats pour se faire plaisir sans culpabilité en cette saison.
L’auteur des textes et des gravures est Henry Boutet. Je ne vais pas vous proposer l’ouvrage complet, juste quelques extraits choisis parce-qu’ils correspondent à mon propos. Le livre se présente comme une succession de petites histoires, avançant dans la description de la journée de « la parisienne », avec un texte du côté gauche et une gravure à droite. Je commence par un bout de texte qui… n’a rien à voir, mais servira de bonne introduction !


Hop, là !
Mais il faut tout de même se lever ! Dix fois, vingt fois elle s’est dit : tout à l’heure, sans se décider à s’arracher à un endroit où on est si bien. Le feu maintenant flambe et pétille entre les chenêts de cuivre, semant des reflets d’or qui luttent avec les rayons du soleil. — Hop, là ! d’un mouvement la voilà sur le coude, d’un pied elle fait voler les draps, puis, sur les deux mains appuyées, elle s’avance au bord du lit et la jambe d’une Diane au bain, souple et nerveuse, coule le long des draps quand le pied coquet s’arrête sur le tapis. — Ah ! cela n’a pas été sans peine ! bien souvent elle a regardé l’heure en se disant : « Encore cinq minutes », puis : « Encore cinq autres ». — Mais la paresse n’est un défaut que pour celles qui ont quelque chose à faire et, si elle restait au lit toute la journée, elle n’en serait guère plus paresseuse pour ça !

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