Je l’ai dit ailleurs en commentaire : nous avons fait face récemment à un triste événement à la maison. La lapinette préférée de ma femme a décidé d’aller faire un tour dans les étoiles, pour voir si là-bas les tiges de céleri sont meilleures qu’ici bas… nous l’avons installée confortablement au pied du poirier, dans une jolie boîte en carton décorée par ma fille, avec un peu de foin dedans, et ma femme a décidé qu’elle n’en reprendrai plus, principalement parce-que nous en avons encore une, bien que plus sauvage — elle vit en semi liberté dans le jardin et y aurait été rejointe par l’autre au printemps —, mais aussi parce-que nous avons suffisamment d’autres animaux qui ont besoin qu’on s’occupe d’eux. Mais ma femme se retrouve avec un manque.
Revenons quelques années en arrière : entre 2008 et 2011, j’ai habité dans le 14e arrondissement à Paris. Dans le quartier où j’habitais, j’avais bien sûr mes habitudes, je me souviens d’une fleuriste qui faisait des bouquets superbes et d’un excellent fromager, mais pour ce qui m’intéresse aujourd’hui, je me souvenais aussi d’une toute petite boutique qui venait des peluches. Elle ne vendait que ça, de toute façon elle était trop petite pour seulement penser à vendre autre chose. Mais elle les vendait bien : elle en avait pour tous les goûts, et toutes les bourses. Nous avions eu recours à ses services quand ma fille avait perdu son doudou et qu’il nous a fallu le replacer, il nous a malheureusement été impossible de retrouver le même modèle, mais elle a très vite adopté son remplaçant… et donc nous en avons très vite acheté 4, pour en avoir en stock en cas de souci. Même chose pour son petit frère : quand il est apparu qu’il aimait bien une tortue en peluche, bus en avons acheté un petit stock dans cette boutique, histoire d’être sûrs. Pas besoin pour n°3, son doudou était un t-shirt de maman, c’était beaucoup plus simple !
Cette petite boutique, j’y ai repensé dans le cadre des difficultés qui frappent ma femme, j’ai donc regardé et j’ai vu qu’elle est toujours là, j’y suis donc allé.
Mêmes étagères remplies de peluches de tous types, de toutes formes, des réalistes, des mignonnes, des belles et des moins jolies. Même petit bonhomme derrière ce qui tient lieu de comptoir, oh, le temps a prélevé son écot sur lui aussi, bien sûr, il est un peu plus marqué, il a maintenant une barbe qu’il n’avait pas je crois il y a 10 ans, mais ses yeux rieurs, ses yeux d’enfant sont toujours là. Il ne m’a pas reconnu, bien sûr, 10 ans que je n’étais pas passé par sa boutique, 10 ans, c’est une éternité quand on a un magasin, je lui ai laissé entendre que je le connaissais mais sans insister, ce n’est pas utile. J’étais très content de retrouver cette petite boutique, j’y ai même trouvé un lapin, un joli petit lapin bélier gris, comme celui qui nous a quitté. Je voulais l’acheter à ma femme pour son anniversaire, mais il me semble qu’elle ne se sent pas très en forme aujourd’hui, je vais peut-être anticiper un peu.
Avec un peu de chance, ça va l’aider à laisser partir de lapinette chérie…

Pour les personnes que le sujet intéresse, le magasin dont je parle ici et « la Pelucherie », elle se trouve rue Raymond Losserand dans le 14e arrondissement de Paris, à deux pas de la gare Montparnasse et du cimetière du même nom. Si vous avez l'occasion de passer dans le quartier et si vous aimez les peluches, n'hésitez pas à y passer, vous ne serez pas déçus !

Répondre à encuisineavecpela Annuler la réponse.