L’Art du strip-tease

(Lola B. Éditions La Sirène, extrait)

Le premier bas

Pour cette figure en deux parties, un accessoire vous permettant de vous asseoir est indispensable. Indifféremment, une chaise, une table basse ou un fauteuil pourront faire l'affaire dans un premier temps. Mais attention, la deuxième partie de cette figure - le second bas - nécessitera un espace plus important. L'idéal sera un sofa, un canapé ou même, à l'extérieur, le capot d'une voiture.

1. Vous êtes debout, les jambes écartées. Vous glissez votre pouce sous le haut du bas et le faites glisser autour de votre cuisse. Bien évidemment vous aurez eu soin de choisir de vrais bas. Les bas tenant tout seuls à l’aide d’une armature en caoutchouc sont prohibés. Outre la marque qu’ils risquent de laisser sur les cuisses, ils ont pour fonction principale de ne pas glisser. Après avoir délimité d’un pouce sensuel votre champ d’action, asseyez-vous face à votre partenaire. Un trois-quart face sera parfait. Il permettra un angle de vision élégant sur le galbe de vos jambes. Vous commencez par la jambe gauche.

2. Allongez-la pendant que vous repliez la droite.

3. Une fois les jarretelles dégrafées, ramenez la jambe vers vous en maintenant le genou gauche plus que le droit. Le pouce, l’index et le majeur sont les trois seuls doigts de la main gauche dont vous avez besoin pour vous défaire de votre bas. Avec le pouce et le majeur vous saisissez le haut du bas sur la face avant gauche de votre cuisse. L’index, posé au dessus du bas, va seulement suivre le mouvement et souligner ainsi la courbe de votre jambe. C’est lui qui donnera l’impression que votre bas glisse sur votre jambe. Les aventureuses peuvent tenter la méthode de Dodo d’Hambourg. Vous léchez la paume de vos mains. Vous les plaquez de chaque côté de la cuisse.

4. Vous faites lentement rouler le bas jusqu’à la cheville. Vous ne devez pas avoir à vous baisser, c’est à la jambe d’être souple et mobile. Arrivée à la cheville, il vous faut enlever votre escarpin. C’est la fonction de vos deux doigts restés libres. Vous pouvez éventuellement vous aider de votre autre pied, mais surtout laissez tranquille votre main droite. N’oubliez pas, durant cette opération délicate, de ne jamais lâcher votre bas. Dégagez entièrement votre pied, mais retenez le bout du bas avec vos orteils, sans les recroqueviller.

5. Tirez alors sur le bas retourné jusqu’à le tendre. À ce moment-là, seulement, libérez votre pied, puis votre main. Rechaussez-vous très vite.

Le second bas

Pour la seconde partie de cette figure, un canapé ou toute autre surface vous permettant de vous allonger à moitié est donc indispensable.

6. Asseyez-vous en faisant porter votre poids sur la fesse gauche. Votre jambe nue est repliée. Si vous êtes souple et exhibitionniste, vous pouvez garder la jambe tendue. Votre jambe habillée, la droite, est tendue sur le canapé. Seul votre pied repose dans le vide. Dégrafez vos jarretelles. Pivotez et laissez-vous aller en arrière. Désormais, jusqu’à la fin de la figure, vous resterez en appui sur le coude gauche. Repliez votre jambe droite, le genou le plus près possible de votre poitrine. À l’aide de votre main droite faites tomber votre chaussure. Ne la jetez pas au loin ; il faut que vous puissiez la récupérer en un seul mouvement.

7. Comme pour le bas gauche, vous faites glisser le bas entre le pouce, l’index et le majeur. Votre jambe est toujours repliée.

8. Dès que vous atteignez la cheville, tendez alors la jambe le plus haut possible. Faites glisser le bas jusqu’aux doigts de pied qui, une fois encore, doivent le retenir.

9. Tirez délicatement sur le bas jusqu’à le tendre. Attention au principe de l’élastique. Étant donné la position dans laquelle vous êtes, vous risquez de recevoir le bas dans la figure.
D’un geste ample, décrochez le bas de votre pied et dans le même mouvement, lâchez-le aux quatre vents. Selon votre inspiration, vous pouvez conclure cette figure avec quelque fantaisie de votre cru. Moulinets de la jambe tendue pour les sportives, moulinets du bras avec le bas pour les taquines. Bien entendu, vous n’oubliez pas de remettre votre escarpin.

Le porte-jarretelles

Vous avez quitté vos bas et vous êtes toujours allongée sur le canapé ou sur le capot de votre roadster MG. Votre porte-jarretelles, sans les bas, ne vous est plus d'aucune utilité. Après avoir laissé souffler votre partenaire un très court instant, il vous faut donc abandonner aussitôt cette parure flottante. Le porte-jarretelles ne cache rien. Sans son corollaire que sont les bas, il s'avère être une ceinture en tissu un peu large. Il ne faut pas pour autant l'escamoter. Si vous avez préféré la guêpière au porte-jarretelles ou au serre-taille, vous pouvez aussi vous reporter au soutien-gorge quant aux modalités d'effeuillage.

10. Placez-vous à genoux face à votre partenaire.
Vos jambes sont serrées. Votre buste est légèrement penché en avant. Pas voûté. Au contraire, plutôt cambré, les épaules en arrière. Votre tête est droite. Des deux mains vous dégrafez votre porte-jarretelles. Auparavant, vous aurez pensé à ne pas trop le serrer de manière à ne pas faire plisser la peau lors du dégrafage.

11. Ramenez le porte-jarretelles devant vous, tout en vous asseyant, d’un coup de reins, sur vos talons. Écartez légèrement les cuisses.

12. Les coudes près du corps, tendez votre parure comme un voile devant le bas du visage. Simultanément, revenez à la position assise en dégageant franchement d’un mouvement de rotation rapide la première, puis en faisant glisser dessous la seconde. C’est maintenant au tour du porte-jarretelles de jouer la fille de l’air. Son poids – plus lourd que le bas mais plus léger que la robe – et son faible encombrement – beaucoup moins long que les objets précités – en font l’accessoire rêvé pour quelques mouvements de lasso.

Vous pouvez vous relever.



6 réponses à « L’Art du strip-tease »

  1. « L’Art du strip-tease » – Tout un art. De belles photos aussi, de ces dames. Comment ne pas les aimer. Smack. 😉

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    1. Merci pour votre commentaire. Concernant les photos, elles sont le fait d’un homme qui est à la fois un professionnel, un esthète et un véritable connaisseur de son sujet. Je suis très heureux qu’il m’ait proposé son soutien pour ce site !

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      1. « d’un homme qui est à la fois un professionnel, un esthète » – Esthète par définition – « Personne qui affecte le culte raffiné de la beauté formelle, qui considère l’art comme une valeur essentielle » – un artiste. 😉

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  2. Je n’en demandais pas tant , mais merci chaleureusement de donner une nouvelle vie à ces images.

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    1. « À quoi sert la beauté si elle est cachée ? »
      Ça a sans doute dû servir de prétexte à dissertation au bac de philo, je ne creuserai pas cette question pour l’instant.
      Merci à vous de me permettre de partager un peu de cette beauté cachée 😊

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  3. […] L’Art du strip-tease […]

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