Édito NylonPur – avril 2005

Depuis le dernier salon de la lingerie, l’eau à coulé sous les porte-jarretelles. Le bas a confirmé sa place enviable dans le concert de la lingerie. Toutes les marques l’ont compris, qui déclinent le fameux accessoire comme un incontournable dans leurs nouvelles gammes, dépeignant une image toujours multiple et insaisissable de la femme, aussi à l’aise à l’enseigne du petit-bâteau qu’à celle des haubans et jarretelles qui claquent au vent de la séduction.

L’ouverture d’une boutique en plein Paris, exclusivement consacrée aux bas n’est pas anodine. Elle atteste que les femmes ont définitivement tourné la page de la réputation sulfureuse attachée aux bas pendant deux décennies au moins, et assument à présent de disposer sereinenement à la fois de leur corps et de leur pouvoir d’attraction.

On peut se réjouir d’assister à cette double victoire du féminisme, à moins que cette nouvelle attitude des femmes soit précisément la définition d’un autre féminisme : une aptitude à jouer quand bon lui semble d’un éventail d’images tout en gardant la liberté du choix de plaire et de se plaire. C’est un gage d’indépendance, une force : gardons-nous de la minimiser.

L'article a été rédigé en 2005. Depuis, on peut dire qu'encore plus d'eau a coulé sous les ponts. Je ne sais trop quoi penser de la thèse présentée, à la lumière de la situation actuelle. Il est clair que le bas reste l'exception plutôt que la norme, mais une exception qui me semble bien vivante malgré tout, portée par la mode burlesque, le mouvement pin-up, mais surtout par un nombre sans doute plus important qu'on ne le pense de personnes passionnées, malgré tout. Aussi bien du côté de la demande, que du côté de l'offre qui, si elle ne se trouve pas à chaque coin de rue, existe bel et bien. 
Merci à celles et ceux qui ont transmis cette passion, et merci à celles et ceux qui, en 2024, lui permettent de continuer à vivre !


3 réponses à « Édito NylonPur – avril 2005 »

  1. Merci de faire revivre la mémoire et donner à réfléchir pour l’avenir.

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    1. C’est un plaisir, vous le savez 😊
      Mon seul regret, c’est que je n’ai retrouvé que celui-ci sur les quelques-uns que vous aviez mis sur le site.

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  2. […] L’édito d’avril 2005 […]

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