Ne reculant devant rien pour vous informer au mieux, j’ai profité de la visite d’un site où j’allais en quête d’un porte-jarretelles en coton (il en existe1) pour investir dans un objet que je ne pensais pas acheter à ce moment là : une gaine ouverte. À ma décharge, elle était en promotion, donc à un tarif à peu près raisonnable, j’ai donc décidé d’en profiter pour essayer, ça me trotte dans la tête depuis un petit moment maintenant.
Description
Le modèle choisi est présenté par le vendeur comme une « gaine corset porte-jarretelles vintage satinée ». Cette gaine est équipée de 4 jarretelles, d’un style auquel je suis loin d’être habitué. 4 jarretelles ? Ce n’est pas forcément choquant, on parle d’un modèle vintage, les 6 jarretelles sont une invention relativement récente. Si les jarretelles sont de bonne qualité, on peut s’en sortir avec 4. Grosse différence par contre avec tout ce que j’ai dans la taille – je l’ai posée sous un porte-jarretelles qui représentera ce qu’on trouve en grande distribution (mon Dita, bien meilleur tout de même !) et un serre-taille (mon Rétro Swing blanc, le noir était sur moi au moment de la photo donc non disponible), la gaine est près de deux fois plus grande que le serre-taille. Elle est censée envelopper les hanches et monter jusqu’en dessous des seins, si la personne qui la porte en a2. Autre différence : elle comporte des baleines, c’est aussi une première fois pour moi3.

Sur la page du vendeur elle est présentée comme « gaine corset », je trouve que si elle présente une certaine rigidité – la faute d’une part aux baleines, et d’autre part au plastron satiné plutôt épais, le maintien n’a rien à voir avec celui que peut procurer un corset. Enfin, tel que je l’imagine, en tout cas. Je signale une possibilité utile : les baleines se plient dans la partie basse. C’est pratique pour le ranger, c’est pratique à l’usage aussi, j’y reviendrai. Dernier point : j’ai pris la seule taille disponible, l’ajustement n’est donc pas parfait. Concrètement, je pense que mon modèle est un peu grand pour moi, les dimensions « au repos » correspondent à peu près à mes mensurations. Avantage : je ne me sens pas vraiment serré. Mais bien évidemment, la sensation de maintien s’en ressent.
Un mot sur les quatre jarretelles : elles sont d’un modèle que je n’ai pas encore vu. Pas le système pour les accrocher, mais les élastiques : il s’agit simplement de ces élastiques qu’on utilise dans les ceintures de pantalons pour rendre la taille adaptable4. Ceux-ci sont munis de trous, qui ici viennent s’installer dans des boutons, 2 par jarretelle. Le système est basique, comme les boutons sont sur la face intérieure c’est un peu casse-pied à régler une fois porté, mais au-moins ça ne bouge pas une fois réglé. Du côté de l’allongement on bénéficie de l’élasticité de deux épaisseurs d’élastique : c’est largement maîtrisé. Au passage : je l’ai portée avec des bas Capri de Cervin, si je n’avais pas de couture pour le vérifier je n’ai pas l’impression qu’ils ont tourné, ils ne sont pas vraiment descendus non plus dans ma journée.


Avis
Qu’en est-il du confort ? C’est… compliqué. L’ensemble est plutôt rigide, entre les baleines et le plastron épais, en ce qui me concerne ce ne sont pas des sensations auxquelles je suis habitué, mais ça ne les rend pas désagréable pour autant. Pour moi, il y a un problème lié à cet objet précis, et un autre lié à la catégorie d’objets. Le problème de construction : tel que je suis fait, j’avais un pli de l’étoffe latérale qui se plaçait sur l’avant de ma crête iliaque. C’est pile à l’endroit où s’appuie aussi la ceinture de mon pantalon, au final ça devenait irritant. Je pense que ce souci est lié à mon anatomie, et au fait que je l’ai portée sous un pantalon, à mon avis cette pièce doit être parfaite quand elle est portée par une femme, qui aura un peu plus de hanches que moi, et sous une robe qui ne s’appuiera pas à cet endroit.
L’autre souci est un problème normal avec une gaine : elle descend beaucoup le long du bassin. Si, avec un porte-jarretelles classique l’usage (en dehors des catalogues) est de porter la culotte au-dessus des jarretelles, la gaine rend cet usage impossible. Il n’y a que deux possibilités : soit on le porte en dessous, soit on n’en porte pas. Mon anatomie est ainsi faite que je considère que la deuxième option n’en est pas une pour moi. Ceci amène à une difficulté spécifique à chaque passage aux toilettes : l’obligation de systématiquement détacher mes bas. Et bien sûr de tout rattacher une fois la chose faite. Si ce n’est pas gênant quand ça arrive une fois, à force ça fait paraître la journée longue. Avec toutefois un avantage de taille : on ajuste ses bas très, très, (trop ?) régulièrement dans la journée, forcément, ça aide pour qu’ils ne tournent pas !
Du coup, quel verdict pour la gaine ouverte ? Cet objet a ses fans. À titre personnel si j’aime bien la voir en photo, à porter je préfère nettement mes serres-taille5, que je trouve beaucoup plus pratiques. Je n’exclus pas de la remettre à titre exceptionnel, mais je ne suis pas certain d’être assez motivé pour essayer un autre modèle histoire de vérifier le premier problème que j’ai noté : le deuxième est réellement ennuyeux, il me faudrait une occasion vraiment intéressante. On peut être fétichiste et tenir à son petit confort !
Mes autres tests
Retrouvez mes autres tests ici :
- à venir à la maison, puis sur ce site. Abonnez-vous ! (qu’est-ce qu’on s’amuse !) ↩︎
- ce qui n’est évidemment pas mon cas, et je ne prévois pas d’y remédier. ↩︎
- je n’avais pas encore mon Aguicheur quand j’ai acheté et essayé cet objet. Aguicheur qui m’a donné une bien meilleure opinion des baleines, d’ailleurs ! ↩︎
- les pantalons de mes enfants sont munis de ce système, bien pratique quand ils grandissent (ou pour donner un pantalon au petit frère) ! ↩︎
- j’en ai plusieurs, mais ils ne serrent qu’une seule taille à la fois, d’où le choix de cette orthographe. Ils semblerait que, depuis la réforme de 1990, serres-tailles puisse être correct. Mais aujourd’hui, je ne l’aime pas (ce qui ne veut pas dire que je m’interdirai de l’utiliser demain !) ↩︎

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