Chemin de soie

J’avais envie depuis quelques temps d’essayer un porte-jarretelles sans agrafes — à la réflexion, plus ou moins depuis que j’ai écrit sur le sujet. Cet été, j’ai profité du lancement du Notting Hill par Cervin pour m’y mettre. Est-ce qu’il tient bien les bas ? Est-ce qu’il est confortable et pratique ? Ma réponse dans cet article !

Avec un petit avertissement qui s’impose, à mon humble avis : je suis un homme, avec une morphologie masculine. Si ma taille est un peu plus fine que mes hanches, la différence est assez légère, une pièce conçue pour une morphologie féminine m’impose par définition quelques compromis. Ainsi, pour le choix de la taille, j’ai essayé de sélectionner celle qui semblait la meilleure, en sachant bien que le résultat ne pourra pas être parfait.

Présentation

J’ai acquis le modèle blanc — je voulais profiter de cet achat pour acheter aussi une paire de bas Tenue de Soirée en bleu layette, le modèle en noir n’était pas encore disponible à ce moment, donc va pour le blanc. Et puis, c’est pas comme si je devais l’accorder à mes tenues ou à des ensembles de lingerie particuliers… bref. Il se présente sous la forme d’une ceinture en nylon et Lycra large, bien sûr extensible dans certaines limites. 6 jarretelles confortables et un peu de dentelle côté « bas », une discrète dentelle et un nœud central côté « haut » : un modèle sans fioritures, pensé pour l’efficacité.

La particularité de ce modèle est de ne pas être muni d’agrafes. En conséquence, il n’est pas réglable, il convient de bien choisir sa taille. Par contre, il s’enfile comme une culotte qui n’aurait qu’une seule jambe : difficile de faire plus simple. Il faut juste s’assurer que les jarretelles sont bien alignées, ça n’a rien de compliqué.

Du côté du tissu : il est fabriqué dans une sorte de fine résille diaphane en polyamide / élasthanne qui laisse entrevoir ce qui se trouve en dessous — voir les photos qui accompagnent cet article, les miennes et celles de Cervin, où le string ou la culotte de la modèle sont clairement visibles. Le tissu est épais : je pense qu’il n’y aura aucun problème de durée de vie. Par contre, je le trouve assez rêche, à voir ce que ça donnera une fois porté.

Je vous propose ci-dessous une petite galerie de photos personnelles, qui permettent de voir quelques détails : la dentelle qui ourle la partie basse, le nœud en haut au centre, et une jarretelle en « action » — même si celle-ci se contente de tenir un bas filé¹ sur la boîte.

Mais, me diront les plus observateurs, qui ont observé la photo d’illustration de cet article et lu les conseils de Lili Sztajn, il me semble bien droit, on m’avait dit qu’il fallait que ça tourne pour être confortable, ça ne va pas ! Alors, ces conseils sont bons pour un porte-jarretelles. L’objet dont nous parlons ici, bien que je le désigne sous ce nom, tient plutôt du serre-taille : il est large et monte relativement haut. D’expérience, un serre-taille étant plus large, il peut tout à fait être plutôt droit. J’en ai d’autres dans le même cas.

Au porter

Au porter, il y a du bon… et du moins bon. Commençons par celui-ci, histoire de pouvoir finir sur une note positive ! J’ai mentionné le tissu rêche : sur les hanches, je trouve son contact assez peu agréable. Ma peau délicate demande un peu plus de douceur, que diable ! La large ceinture de ce porte-jarretelles descend assez bas sur l’avant, elle descend bien bas sur l’arrière aussi. Au point de donner parfois une impression de cisaillement assez désagréable. Enfin : les jarretelles arrière sont placées très en arrière, si vous devez passer la journée sur une chaise un peu dure, elles risquent de vous faire sentir leur présence.

Tout est-il noir ? Non, et pas seulement parce-que je parle du modèle blanc². Le maintien des bas est parfait : Ils ne bougent pas, ne glissent pas. Si chez moi le porte-jarretelles a un peu tendance à s’enrouler du côté haut, il n’a pas glissé dans les journées où je l’ai porté.

En fait, je pense qu’une partie des problèmes que j’ai ressentis lors de ma première journée d’essai vient du fait que j’ai porté des bas peut-être un peu trop courts — des Capri 15, mais dans une série qui ne monte pas forcément très haut.  Une deuxième tentative avec des bas Tentation est un peu plus positive : je trouve que ça tire un peu moins. La position des jarretelles arrière est parfaite pour les attacher à la verticale de l’œillet (surtout pas dedans !), si vous avez placé votre couture correctement.

Verdict

Bien, mais pas un coup de cœur, la faute surtout au toucher du tissu qui le compose. Dans mon cas il a besoin de bas assez longs pour donner sa pleine mesure, chez moi ce sont plutôt les bas à diminution.

Je le conserve tranquillement dans ma pile de porte-jarretelles que je peux mettre au quotidien, la qualité du maintien qu’il propose est plus qu’à niveau. Il ne rejoint toutefois pas ma courte liste de modèles préférés, dont le porter pourra parfois me manquer.

Galerie

Pour terminer joliment, je vous propose les différentes photos de ce modèle proposées par Cervin, que je suis allé pêcher sur leur page Facebook. Je précise que je ne suis détenteur d’aucun droit sur ces photos, je pense être dans une utilisation raisonnable, si vous êtes ayant-droit et estimez que j’outrepasse ces droits n’hésitez pas à me le faire savoir, je supprimerai tout ce qui suit. Tant qu’il sera en vente, les personnes intéressées peuvent se rendre sur la page du produit pour plus d’informations.

La marque propose aussi quelques vidéos et shorts qui mettent bien ce porte-jarretelles en valeur, tout d’abord en blanc, puis en noir :

Mes autres tests

1. ça ne se voit pas sur la photo ↩︎
2. si cette blague ne me rapporte pas le prix de l’humour bloguesque, je démissionne ! ↩︎