Aujourd’hui, je vous propose un résumé d’un article paru dans Libération le 26 décembre 1998. La raison pour laquelle j’en reste au résumé est que l’article original est toujours en ligne sur le site du journal, si le sujet vous intéresse je vous invite à aller le lire, je vais mettre le lien en bas de ce résumé.
L’article est issu d’une discussion avec Yves Riquet – pas sous forme de questions / réponses, mais il laisse plutôt une large part aux paroles de monsieur Riquet, en ajoutant quelques éléments pour enrober.
Yves Riquet, collectioneur, possède des milliers de paires de bas nylon. Ce qui ne l’a pas empêché d’investir dans le métier à tisser rectiligne de Gerbe, le dernier de France, avec « l’intention de leur taxer quelques dizaines de paires ; pour les jours creux. » – en réalité, avec un engagement d’achat de 22000 paires par an, sur 30000. L’idée est, plutôt que les vendre au détail, de passer par la vente en ligne, en espérant trouver des acheteurs pour ces bas particuliers.
Particuliers, ils le sont : il n’existe plus que 4 machines de ce type dans le monde1. Le but est de sauver la machine qui les produit de la ferraille, et de sauver le savoir faire particulier des personnes qui finissent ces bas. Bas qui ont survécu à l’arrivée des bas sans couture : certes, ils étaient chers, mais du coup on en prenait soin, on les entretenait, on les faisait remailler. Le collant, qu’il appelle « des bas sans issue », a amené une véritable perte dans la gestuelle féminine.
Suit un éloge par Yves Riquet du bas couture, le vrai, celui que les anglo saxons appellent « fully fashioned », l’aboutissement logique de la démarche de porter des bas, bien évidemment en nylon pur, en fil cristal, à diminution. « Pour le galbe, c’est plus beau. Sans comparaison. »
Je vous laisse découvrir l’article entier au bout de ce lien. Prévenez-moi s’il ne devait plus être disponible.
- d’autres ont été retrouvées depuis : Cervin en possède actuellement 6, en incluant celle dont il est question ici. Je ne sais pas combien on en trouve chez Gio, l’article parlait d’une seule, les deux dernières étant aux États-Unis. ↩︎
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